Portrait de Michèle Rivasi

Décès de l'eurodéputée écologiste française Michèle Rivasi, figure du mouvement anti-nucléaire.

D'abord connue pour son engagement antinucléaire, Michèle Rivasi est devenue depuis les années 2000 une figure européenne de l’écologie politique. Elle est brutalement décédée à 70 ans mercredi 29 novembre.

“Je suis née le 26 avril 1986”

Normalienne, elle est professeur agrégé de sciences naturelles. Son engagement scientifique commence à la suite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986.

Elle est alertée par son mari italien de la prudence, dans le pays limitrophe, face au nuage nucléaire qui survole l'Europe. Dans le même temps, l’Etat français tente de minimiser la présence de risques et ne prend aucune mesure. Elle cofonde alors la commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD). Le laboratoire indépendant va mettre à jour des mensonges de l’Etat et d’EDF en enquêtant sur l'ensemble de la filière nucléaire française. L’organisme dénonce les conditions de stockage et d’extraction des matières radioactives ainsi que le fonctionnement des centrales françaises.

Autres engagements

Par la suite, Michèle Rivasi réfute la parole officielle sur d’autres sujets de santé environnementale. Notamment concernant l'électrosensibilité et les dangers supposés des ondes électromagnétiques des relais de téléphonie.

Elle dénonce aussi, surtout après 2015, les lobbies pharmaceutiques au côté de médecins, dont Irène Frachon. Elle met en évidence l’existence de corruption et de conflit d'intérêt entre les laboratoires pharmaceutiques et le monde politique qui a un coût important pour la sécurité sociale.

Enfin, elle s’engage aussi contre la vaccination. Bien que réfutant le qualificatif “antivax”, elle dénonce les effets secondaires de certains vaccins et estime que leur utilité est parfois contestable. Elle dénonce aussi le pass sanitaire pendant la pandémie et les accords secrets de la Commission européenne avec de grands groupes pharmaceutiques comme Pfizer. Parfois accusée de relayer de fausses informations, elle est même désavouée dans son propre parti sur cette question.

Députée française puis directrice de Greenpeace France et enfin, depuis 2009, députée européenne, Michèle Rivasi est une figure du militantisme anti-nucléaire et écologiste français. Elle s’est battue avec constance, pendant 35 ans, pour une certaine vision du monde