Parcours de vie, Henri Frenay.
- Léa Favarel Coustou
- 17 nov. 2023
- 2 min de lecture

Henri Frenay, fils de Joseph Frenay, ouvrit les yeux pour la première fois le 19 novembre 1905 à Lyon. Ce résistant français, orné de 9 décorations, fut soldat, éditeur, mais aussi homme politique tout au long de sa vie.
Voici son histoire.
Le père d’Henri, est un soldat décoré de la Légion d’Honneur suite à sa participation en tant qu’officier lors de la Première Guerre mondiale. Son fils suivra ses pas en entrant dans l’armée suite à sa formation à l’école spéciale militaire de Saint Cyr en 1926 comme officier, lui aussi. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Henri Frenay sert comme officier d'état-major sur la ligne Maginot avant d’être fait prisonnier de l’armée allemande, moins d’un mois, car il parvient à
s’échapper. Dès son retour en France, à l’été 1940, il met en place une résistance intérieure : le Mouvement de Libération Nationale (MLN), idée impulsée par la femme qui partage sa vie à ce moment-là, Berty Albrecht.
Cependant, Henri quitte rapidement l’armée et devient clandestin à partir de 1941, année où il rencontre Jean Moulin ainsi que François de Menthon, à la tête du mouvement Liberté. L’année suivante il aura l’occasion de discuter avec le Général de Gaulle à Londres.
En 1943, Jean Moulin crée les Mouvements Unis de la Résistance (MUR) qui unifient les réseaux de la zone libre dont celui d’Henri Frenay Combat. L’année 1944 marque un tournant important pour l’ancien militaire au niveau politique puisqu’il devient ministre des prisonniers, déportés et réfugiés du gouvernement provisoire de la République Française, son rôle étant de rapatrier tous les prisonniers et déportés en France afin de les aider à s’insérer dans une société touchée par la guerre.
Dès lors, la politique gagne de l’importance pour le résistant élu président de l’Union européenne des Fédéralistes et devient cofondateur de l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance. D’un point de vue idéologique, Henri Frenay partage des idées de gauche et d’un socialisme non marxiste, il croit fermement en une république forte, cependant il est vite rattrapé par la réalité et se tourne plutôt vers une construction européenne nouvelle. De plus, il s’oppose au parti communiste français et attaque le journal L’Humanité en justice pour diffamations, ce qui fait de lui un homme convaincu de sa doctrine et reconnu pour son franc parler.
Henri Frenay a écrit des ouvrages tels que Combat (1946), La Nuit finira (1973), Volontaires de la Nuit (1975) et l'Énigme Jean Moulin(1977). “ La Nuit finira “ étant un plaidoyer contre Jean Moulin qu’il décrit comme incompétent, mégalomane et responsable de la détérioration des relations entre le MUR et la France libre de De Gaulle.
Henri Frenay mourut le 6 août 1988 à Porto-Vecchio et emporta entre autres dans sa tombe la Légion d’Honneur, la
médaille de Compagnon de la Libération, l’Ordre National du Mérite. Sa personne sera à jamais gravée dans les mémoires
d’une époque aujourd’hui révolue.
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